26 avril 2013

Montrebei, JIM BEAM

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Le week-end du 13 et 14 avril nous sommes allés avec Charles à Montrebei, faire une voie d'artif appelée Jim Beam. Qui dit artif à Montrebei dit grimpe de nuit, bivouac inconfortable, etc... Nous avions envie de se faire plaisir dans une voie plus facile que les précédentes. Je propose à Charles d'aller voir la fissure mythique de Jim Beam en paroi d'Aragon. Charles est tout de suite emballé !
La voie commence par la première longueur de la Cade pour partir ensuite tout droit sous les toits d'Alucinosis et les contourner par la droite dans des dévers moins importants. De là on arrive à la vire pour un bivouac confortable. On emprunte ensuite deux longueurs d’Existentialisme pour rejoindre la fameuse fissure. Cette fissure raye la partie gauche du dièdre d’Existentialisme sur 150 mètres puis le rejoint sur les deux dernières longueurs.
Nous partons de Toulouse vendredi, nous arrivons au parking vers 20h, nous retrouvons Matthias et Joseph. Ils sont ultra motivés, s'ils avaient pu, ils auraient dé-foudroyé tout Montrebei !
Nous préparons les affaires, nous mangeons des pâtes et de la saucisse au feu de bois.

Day one-

Le lendemain matin, nous ne nous mettons pas trop la pression : nous attaquons l'approche au lever du jour. Aujourd'hui nous ne sommes pas tout seuls au départ de la Cade : nous sommes trois cordées. Matthias/Joseph vont dans Existentialisme, deux Espagnols dans Toxaires (chapeau à eux). Les premières longueurs de Jim Beam passent dans un mur gris en rocher moyen, deux voies démarrent au même endroit : il faut faire attention pour ne pas se tromper. Charles attaque la seconde longueur, courte, avec un pas sur crochet au-dessus de l'Espagnol qui se demande ce que nous faisons.

Charles dans la seconde longueur sur un crochet
 Je grimpe la troisième longueur qui demande de pitonner avec des prises dans les mains, les pieds sur du rocher sableux. Pas très agréable. 
Départ de la troisième longueur quelques burils en A0

Charles dépitonne le dièdre sous le relais
Charles poursuit avec une longueur de libre. Le soleil arrive et il commence à faire très chaud. Le relais est équipé avec un maillon rapide, serait-ce un but de nos prédécesseurs ?
Belle traversée en rocher médiocre


 A moi d'artifer pour passer le premier surplomb de la voie. Il y a quand même pas mal de spits/burils en place. Ça avance ! Charles récupère le matériel et me rejoint au relais. Au-dessus de nous, se trouve la longueur clé, une longueur pas facile demandant de l'expérience. 


Départ de L4

Arrivée au relais bien content


Charles la grimpe sereinement et rapidement. J'ai un bon copain de cordée. Une grande longueur de 5 nous permet de rejoindre la vire : ce sera notre lieu de bivouac. 




Pour une fois, il fait encore jour quand on arrive, on s'installe et on profite de cette belle fin de journée. Nous avons droit à un magnifique coucher de soleil et surtout à deux bières/cacahuètes et à un kilo de raviolis !

Day two-


Aujourd'hui pas d'artif au programme, les pitons sont rangés au fond du sac, les chaussons bien sortis. Nous décidons de ne pas grimper en réversible, chacun fera deux longueurs en tête puis deux longueurs où il ramassera le matériel, comme ça nous n'avons pas besoin de remettre les chaussons dans chaque longueur. Soixante mètres attendent Charles au réveil, une belle traversée pour moi.

On quitte existentialisme pour la fissure
J'attaque la fissure et évidente pour soixante mètres de bon rocher. Plus haut, le rocher est moins bon, le topo de Castellet indique une portion d'A1 . Grâce à nos aliens, nous libérons le passage : 6a. 

On libère!

Charles me rejoint, il met les chaussons, moi je les enlève et je fais tomber une chaussure. Bravo!
On a une belle étoile, elle se bloque cent mètres plus bas. Une demi-heure plus tard et le jumar usé, Charles démarre sa longueur. Il fait un beau relais sur six points. La longueur suivante est très jolie : elle se termine dans une petite grotte. 
Belle longueur 

Deux longueurs moins soutenues nous amènent au sommet. 

Le dièdre final bien classe
Il fait encore jour, dément ! Nous trions notre matos puis remontons le chemin. Au niveau de la vire, qui descend au pilier des vautours, je propose de laisser ici les chaussons, le baudrier et quelques dégaines car demain nous avons bien envie d'aller voir Femme fatale. Nous sommes déchargés pour la descente et demain moins chargés pour la montée : coup double. On retrouve la voiture de jour. La boucle est bouclée.



Le mot de la fin : Super temps mais vraiment chaud (prévoir beaucoup d'eau en cette période). Cette voie n'est pas si facile : que ce soit au niveau technique qu'au niveau qualité du rocher. Nous avons bien gazés car nous nous connaissons bien et commençons à connaître les lieux. Déjà vingt voies au compteur pour Charles et pour moi ! Nous avons comme prochain projet d'aller taquiner une autre voie : mystère !




4 commentaires:

  1. Bravo les types, c'est mieux en avril qu en décembre, nous on a grimpé en doudoune!!! Il y a du avoir une autre tentative car le maillon n'était pas là quand on est passé!!! Chuss...

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  2. Bravo à vous aussi oui! c'est sur que les journées sont plus courtes, nous on a eu très très chaud aussi! le mieu je pense est Mars/avril...Viva montrebei!
    A bientôt sur les parois j'espère.

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  3. Bravo, os sigo los pasos. El 2 de Mayo vuestro coche dormía en el prado ¿donde estabais vivaqueando?

    Saludos, Chavi

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  4. Salut et non ce n'était pas nous au parking... A bientôt

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