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Les Dolos c'est quand même Mythique !
Cet été, nous (l'équipe alpi Aquitaine) sommes partis 10 jours dans les alpes en compagnie de Rémi Thivel pour essayer de grimper et faire de la montagne.
Samedi matin vers 7h après un bon match de rugby à Carcassonne je rejoins Rémi, Simon et José pour embarquer vers Chamonix rejoindre Lara, Rémy et Matthias.
Nous nous débrouillons pas trop mal niveau bouchon pour un samedi de mi-août.
Le seul problème est la chaleur, du moins la canicule... nous perdons 2litres d'eau chacun.
Nous retrouvons nos compatriotes sans trop de problème.
Première question du séjour: où allons nous?
Le temps est moyen sur Cham (il fait trop chaud: risque de chutes de pierre....)
La décision est vite prise, demain nous roulerons vers le Tyrol!
Objectif n°1: Les Tre Cime di Lavaredo
Après 8h de plus nous arrivons au pied des Tre Cime.
Nous croisons Arnaud Petit et Stéphanie Bodet (leur trip ici)
Juste après nous croisons un autre grand bonhomme de la varappe Monsieur Labourie, oui ce bon vieux Pyrénéiste grimpe depuis quelques semaines en pays Italien.
Nous mangeons deux pâtes (Italie oblige) puis au lit, demain matin c'est la Cima Grande qui nous attend!
Il est 3h du matin et le réveil sonne!
Nous partons ensemble avec notre petite frontale sur la tête, nous arrivons les premiers au départ de la voie Comici-Dimai, une grande classique de la cima Grande.
Cette voie a été ouverte en 1933 par le grand Emilio Comici et son compatriote Dimai, chapeau l'artiste, il répétera en solitaire cette même voie en 1937, même maintenant je n'irai pas.
Nous attaquons à la frontale le socle, le jour se lève tranquillement, pour un premier jour, la varappe et déjà verticale dans ces premières longueurs.
J'attaque en tête |
Du monde commence à pointer le bout de leur nez derrière nous. Je grimpe avec Lara et Rémy Soulié, nous nous partageons les longueurs pour qu'il n'y ait pas de jaloux.
Rémy prend le relais |
Du dièdre bien raide c'est bon ça! |
Contents? |
Une jolie traversée dans le haut de la voie... |
Au 2/3 de la voie deux solutions sont possibles:
-Soit traverser sur une vire pour contourner le sommet (solution recommandée)
-Soit monter jusqu'au sommet par des cheminés graveleuses...
Nous traversons puis regagnons la voie normale, très agréable (il faisait beau)
Après une heure de désescalade, un peu de recherche d'itinéraire nous arrivons au parking contents de notre journée.
Rémy arrive à la vire |
Le lendemain nous allons nous frotter à la "petite"...heu... "grande" voisine: La Cima Ovest.
La voie Cassin avec sa traversée mythique est l'objectif de la journée.
Nous partons comme des pyrénéens dans cette voie, au relais de la seconde longueur, une bonne averse nous mouille, nous continuons bien motivés, du moins les autres moi j'ai un bon coup de barre!
Un arc en ciel à 5h du mat' c'est pas souvent! |
Il faut se réveiller car j'attaque la traversée en tête, il y a bien du gaz c'est dément!
Rémy Soulié, encordé avec moi, continue la longueur suivante, on se régale.
Première longueur de la traversée ça tire les bras! |
La trav' |
Les goujons de 12mm made in Italia... |
Ensuite on repart dans du bien raide+compact bravo Ricardo, merci Altissimo (Pour mes bras...)
Rémi Thivel en forme: "On me l'avait dit oui" :) |
On grimpe détendu sans stress c'est cool!
Comme hier il y a une vire qui traverse pour éviter les dernières longueurs en rocher moyen ou pour continuer vers le sommet, nous décidons d'aller dans le pentu où une belle vue sur la Cima Grande nous attend!
La descente est encore plus belle que la veille, désescalade, itinéraire très astucieux: on visite tout le tour de la montagne avant de revenir au parking, on se croirait presque en Jordanie.
Une voie plus jolie que la veille avec beaucoup plus de caractère.
Bref une journée parfaite!
Le lendemain Matthias , Rémy et moi nous reposons en faisant une balade et une baignade dans un lac bien frais.
Nous plions nos affaires, puis nous partons en direction du challenge suivant "La Marmolada" et sont calcaire de folie.
Merci à Rémi T de nous avoir payé le péage parce que 3jours au Tre Cime ce n'est pas donné !
Objectif 2: La Marmolada.
Les vallées étant éloignées, nous consacrons un jour à la route en faisant quelques longueurs autour de Cortina.
La Civetta, 1200m de grimpe |
Nous prenons la route pour la Marmolada: l'arrivée se fait à la tombée de la nuit pour manger, trouver une voie, préparer le matos et dormir.
Nous décidons de nous séparer dans deux voies:
-La Vinatzer-Sortie Messner pour Rémi T, Matthias et moi
-Don-Quixote pour Rémy, Simon et Lara
Levé à 3h (pour ne pas changer...) nous partons à la frontale dans un sentier raide au milieu des arbres, vers 5h30 nous sortons dans des jolies pelouses au milieu du bétail encore endormi.
Rémi attaque la voie avec un joli dièdre, cheminée de la bombe, trop classe!
Petit à petit on prend de la hauteur dans du calcaire de rêve, rien ne bouge pour les mains, les chaussons d'escalade réduisent à vue d'oeil tellement le rocher est adhérent.
Matthias dans la seconde longueur |
Rémi dans le premier tiers de la voie |
Il y a quand même des pitons en place ce qui permet de se relâcher et de grimper ("vite") en tête.
Nous arrivons assez rapidement à la vire qui marque la fin de la Vinatzer et début de la Messner.
Départ de la Messner |
Comme le poisson mais c'est juste du 6a/b |
L'itinéraire est très astucieux on se demande comment Reinhold a eu l'idée de venir traîner sa chemise.
Une des plus belles longueurs |
Sous le sommet |
Vers 14h nous voyons le glacier et ce beau téléphérique, hallucinant, il y a même une dameuse là haut.
En 5 minutes nous changeons de monde...
Nous prenons la dameuse... heu non le téléphérique pour retrouver la vallée.
La fameuse dameuse |
Le glacier de la marmolada |
Le lendemain matin nous faisons la grasse matinée, levé 6h, pour aller faire une voie au Col de Cella, pour finir en finir avec l'Italie.
Encore une voie Messner en compagnie de Lara.
Très jolie!
Vers 14h nous sommes à table autour d'une bonne pizza et une grosse glace.
Des bonnes glaces, et une bonne prune de 130euros pour stationnement Interdit |
Nous rentrerons dans la nuit à Chamonix avec des belles voies dans les bras.
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