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Ah ce dièdre jaune,
Je m'étais juré de ne pas y aller de toute ma vie, compte tenu de la solidité du caillou.
Je me rappele encore Rémi Labourie me disant que, dans une longueur cotée 7a, la chute pouvait être mortelle, ("tu tombes t'es mort!")
Rémi étant motivé pour gravir cet itinéraire chargé d'histoire et ayant grimpé tout le mois de juillet, l'occasion étant tellement rare, je me décide à y aller!
La montée au refuge est assez vite négociée, nous arrivons en fin d'après midi, nous regardons le livre d'or du refuge, nous ne trouvons pas de supers informations...
Je m'étais juré de ne pas y aller de toute ma vie, compte tenu de la solidité du caillou.
Je me rappele encore Rémi Labourie me disant que, dans une longueur cotée 7a, la chute pouvait être mortelle, ("tu tombes t'es mort!")
Rémi étant motivé pour gravir cet itinéraire chargé d'histoire et ayant grimpé tout le mois de juillet, l'occasion étant tellement rare, je me décide à y aller!
La montée au refuge est assez vite négociée, nous arrivons en fin d'après midi, nous regardons le livre d'or du refuge, nous ne trouvons pas de supers informations...
Rémi a le topo de Nicolas Kalisz, et un compte rendu de Rémi Labourie, nous ferons avec ça, Rémi dit de regarder la voie depuis le refuge, le gardien nous installe sa longue vue, nous essayons de retranscrire le topo dessin de Nicolas par rapport à la face, pas si simple...
Nous préparons le matos, 12 dégaines, les friends, les pitons...
Puis nous nous replongeons sur ce récit et sur ce foutu croquis!
Rémi Labourie étant un très très bon grimpeur et alpiniste, il avait fait cette voie avec Martin Elias vous savez le gars rigolo qui dit "Ça va aller" avec son accent moitié Espagnol-moitié
Francais....
Son récit donne un peu froid dans le dos
-4h15:Le réveil sonne je n'ai pas dormi de la nuit-Martin aborde la première longueur exigeante; le 6b le plus difficile que j'aie jamais vu dans ma courte vie d'alpiniste-Au relais, j'assure Martin avec au dessus de moi plusieurs types d'électroménager: réfrigérateurs, congélateurs...-L'arrivée au relais a été l'une de mes plus difficiles expériences Pyrénéennes, ce 7a est une longueur très exposée, en cas de chute, vous allez directement chercher la glace dans des congélateurs situés à l'aplomb du relais.
Après le repas nous partons dormir, du moins somnoler toute la nuit, le réveil sonne, je n'ai pas dormi, mais j'ai la forme comme si j'avais fait le tour du cadran, nous déjeunons puis partons en direction du glacier, nous sommes les plus légers possible, un sac pour deux, pas de crampons, une petite polaire, 4 trucs à grignoter et c'est parti.
Nous arrivons très vite au pied de la face, Rémi à bien travaillé le cardio à l'ENSA pendant le mois de juillet!
Nous grimpons les 100 premiers mètres communs à l'éperon nord à la frontale, au niveau d'un spit les deux voies se séparent nous le trouvons et partons bien à droite sur des vires, un second spit est trouvé, c'est bon on est bien dans la voie, parfait!
Dans le bas de la voie
La zone intermédiaire avec le dièdre
Tout se goupille bien, les deux dièdres en V+/6a passent bien, maintenant nous voyons le dièdre proprement dit, la zone intermédiaire est vite avalée en corde tendue, ça y est nous sommes devant la première longueur, la longueur mythique des "100 plus belles", où Jean Ravier grimpe en tête, en grosse, sac sur le dos, quelle leçon d'escalade!
Nous mangeons et buvons un peu, l'envie de grimper cette longueur est tellement forte que nous prenons pas le temps de souffler c'est reparti.
La fameuse photo
Comme le dit Mr Labourie, cette longueur est un vrai 6b, elle ne sera pas décotée!
Un grand moment de Pyrénéisme s'est encore joué dans cette longueur avec un Rémi comme un gosse me disant "j'en ai rêvé depuis des années de ces longueurs, Merci Julien"
La longueur suivante est aussi un grand moment.
Un éboulement a eu lieu il y a quelques années, les récits évoquent une écaille à remonter un V+, cette écaille est partie rejoindre le glacier et a laissé une longueur en 7a expo, ou le pas consiste à monter sur une écaille branlante, effectuer un pied main dessus, sentir qu'elle bouge, et rejoindre le relais le plus vite possible.
Avec Rémi nous avons choisi une solution mi libre, mi artif vers la droite, je commence cette longueur, tout bouge, j'ai même le droit à des petites blagues comme
"-Rémi ça bouge ces trucs...
-Tu peux y tirer dessus, ça tient ton poids!!!
- Super!!!"
J'arrive au niveau d'un piton laissé en place par nos prédécésseurs, deux choix où je continue tout droit ( ça n'a pas l'air génial) soit je vais monter sur la belle écaille branlante...
Je laisse Rémi y aller...
J'arrive au relais, tout sonne creux.
Cette longueur sera cotée 7b en libre par Serge avec deux pitons en place, jusqu'à quand durera t-elle?? un bloc type Renault Twingo utilisé comme inversé n'a pas l'air très bien ancré!
Un beau tas de caillou
La longueur au dessus protège bien: c'est déjà ça! Maintenant il ne reste plus qu'à serrer les prises qui bougent sans trop se poser de questions.
Il y a de l'ambiance
La petite longueur en A2, le 6b/c, et la dernière longueur en super rocher ça y est nous y sommes sur cette arête de gaube, bien contents, quelle ambiance dans ce dièdre!
C'est bon je rigole Serge, bravo pour avoir libéré la voie;)
Le 6b/c pas facile
Ça tient t'inquiète pas
La sortie
Encore un grand Merci Rémi.
Une image à retenir
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