31 octobre 2013

Le Vignemale en automnale

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VIGNEMALE : toute une histoire !



Ah ce Vignemale ! Cette face nord mythique, cette ambiance particulière avec le fameux glacier des Oulettes !

Tout commence quelques jours avant mes 16ans, je suis en compagnie de Vincent, il veut tenter l'éperon nord de la pique longue. Je n'ai pas d'expérience, mais une réelle motivation.
Nous grimpons cet éperon et sortons au sommet, contents de notre réussite.

Trois ans plus tard avec Rémi, nous gravissons le dièdre jaune dans le cadre de l'équipe régionale FFCAM.
Le même été en compagnie de Coralie, nous tentons la face nord classique. Nous ne passons pas très loin de se prendre un éboulement sur la tête, en pleine nuit, sur le glacier.
Coralie s'en tirera avec 3 points à la cuisse. Le retour à la maison est de mise.

L'hiver dernier, je reçois un SMS avant d'aller travailler : le grand Martin Elias me demande si je suis motivé pour aller remonter la coulée de plaquage des Délinquants de l'inutile !
J'accepte et nous sommes au refuge le soir même.
Une ascension rapide des plaquages nous amène aux schistes rouges, passage délicat de la classique en été. Nous ne parvenons pas à passer cette difficulté... Nous sortons de cette galère par des rappels nocturnes...

Il était donc pour moi indispensable d'aller voir en été ce passage des schistes !
Cet été j'ai été occupé, et je n'ai pas eu l'occasion d'aller aux Oulettes.

Dernier weekend d'octobre, il n'y a pas trop de neige en montagne. Marc est motivé, nous avons beau temps pour deux jours.
Nous partons vendredi après le travail. Le vendredi soir est frisquet, étant donné que le refuge n'est pas gardé, il n'y a pas de poêle allumé.

Le samedi matin, il y a du vent fort, je sors du refuge : Surprise ! Il pleut !

Bizarre... nous repartons nous coucher. Quelques heures plus tard, le temps est meilleur, mais le sommet est pris dans les nuages. Le vent a baissé après l'apparition du jour.
Nous décidons d'allumer le poêle et d'attendre demain pour grimper.
Les gardiens du refuge arrivent pour ouvrir le refuge dans la soirée.
Nous passons la journée à bouquiner et à faire la sieste.
En se couchant le vent se forcit. Ce n'est pas bon signe.

Le réveil sonne à 6h, il y a encore beaucoup de vent mais par contre nous voyons des étoiles. Nous allons nous recoucher, avec un vent pareil il est difficile de grimper !

8h00, le vent a l'air de faiblir. Nous décidons d'aller voir au pied de la face pour ne pas être déçus.

Alors il n'y a pas de glacier dans les Pyrénées?
 9h30, nous sommes à la rimaye et il ne fait pas très chaud... Il n'y a pas de vent ici.
Après concertation nous décidons d'y aller.
Nous passons la rimaye (passage délicat). Nous faisons un petit rappel. Le rocher est froid.

Le départ! c'est bon!
L'objectif n'a pas voulu s'ouvrir!
 La suite est en bonne condition, on s'élève petit à petit dans cette face.
La traversée sous l'arête intermédiaire est vite trouvée, l'accès au couloir suivant l'est moins. En effet il y a une fine couche de glace sur le rocher qui empêche de grimper tranquillement : il faut faire attention où l'on pose les pieds !

Il y a de l'ambiance sur le glacier.
Il ne fait pas chaud avec la neige sur les vires...
 L'arête intermédiaire se déroule bien, il ne fait pas très chaud, on sent bien l’automne.

L'arête intermédiaire: mythique!
 La traversée sous les schistes n'est pas sèche. Il faut rechausser les crampons. Une couche de neige gelée recouvre le rocher.

La traversée mixte! que du bonheur!
Nous sommes au pied des schistes et l'heure tourne.
Il y a peu de neige dans cette partie, cela me permet de grimper et surtout de repérer les 2 pitons présents sur 35 m d'escalade.

Enfin les schistes.
Ça y est les schistes sont repérés!
 Nous traversons à l'arête de Gaube, très contents, il ne fait pas chaud, il ne va pas tarder à faire nuit.
La suite est enneigée, nous décidons de descendre par l'arête.
A la tombée de la nuit, les rafales de vent s’amplifient. Il fera très froid pendant la désescalade de cette arête.


Nous dormons au refuge, ravis de notre aventure.
Nous avons bien fait de tenter le coup !
J'ai pu repérer les schistes pour y revenir avec Martin, dès la prochaine formation de cette ligne éphémère !

LE VIGNEMALE CA VOUS GAGNE !



4 commentaires:

  1. Grégoire le parisien21 novembre 2013 à 07:06

    Bravo les gars! Une belle histoire pour une belle croix!

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  2. Belle automnale! ...deux pitons dans les schistes? les trois ou quatre spits qui avaient été vissés là par un ahuri vers 2009 ont finalement été enlevés?

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  3. A priori ces spits avaient été posés par des "ahuris" du secours montagne lors d'une intervention. Il aurait été effectivement plus correct qu'ils en demandent la permission avant de perpétrer cette odieuse profanation ...

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