6 novembre 2009

ROCA REGINA


Cédric veut faire de l'artif moi j'ai envi de faire une voie ou on n'est pas sur de sortir,
nous décidons donc de partir à la Roca Régina faire cette nouvelle voie!

Départ le samedi 31 octobre de Toulouse vers 22h.
Nous arrivons vers 1h du matin, nous préparons le matos pour le lendemain.
Nous dormons sous l'ancienne gare de Llimiana.

Dimanche:
Levé a 6h30, petit déjeuné puis nous faisons un aller retour avec la voiture pour poser les affaires près du chemin pour arriver à la vire ou démarre la voie.
Pendant que Cédric ramène la voiture à la gare et revienne a pied, je décide d'aller voir le départ de la voie.

Vers 9h30 nous arrivons au départ avec nos sacs qui pèsent la moitié de notre poids.
L' objectif est de dormir à R5 puis à R9 puis de sortir le troisième jour.

10h le départ est imminent, Cédric attaque le 6a/A0. Il clippe le premier spit et arrache un bloc, l'ambiance est bien au rendez vous.
Le A0 est vite fait.
C'est bientôt à moi de partir pour tout récupérer, et continuer dans ma longueur.
Les longueurs s'enchainent bien, nous arrivons vers 18h à R5 comme prévu pour bivouaquer sous l'énorme surplomb.



Nous nous rendons vite compte que l'on n'est pas en plein mois d'août il fait nuit à 18h15...
Nous installons les hamacs et mangeons à notre faim.
Nous arrivons à nous coucher sur les coups de 22h avec la pleine lune.

Lundi:
7h
"Julien elle est ou ma frontale?"
"Je pense qu'elle est en bas avec les quelques pitons qu'on n'a fait tomber!"

8h
Nous finissons de ranger duvets, hamacs....

8h30
"J'ai peur tu as vu comme il est grand ce toit!"
Je me motive et part tout ce passe bien jusqu'à la sortie du surplomb ou je m'effondre en voyant que j'ai plus de pitons ,
et que le relais est 5 mètres plus haut, il va falloir redescendre en chercher.
J'arrive vers 12h 30 au relais Cédric jette le sac de hissage et je me rend compte que la descente est maintenant très ennuyeuse à cause du gaz.

Vers 14h Cédric attaque sa longueur en A1/A2, pas facile il n'arrivera pas au relais, obliger de redescendre pour improviser un bivouac.



Nous n'avons qu'une frontale, il fait nuit, heureusement on n'a pu appeler Coralie et Claire.

Le bivouac ne va pas être aussi confortable que la veille! Il faut économiser l'eau et le manger parce qu'il va falloir y passer au moins un jour de plus!
Mon hamac est tendu entre deux pitons et un spit, Cédric entre un arbre et un spit,
Cédric est appuyer contre une marche et mois mon oreiller est le haut de l'arbre.
Le sommeil est tellement léger que vers minuit on entend un bruit sourd au bas de la falaise,
"Cédric on dirait le bruit d'une casque!"
"Julien ton casque est en bas!"
"Bonne nuit Cédric!"
"A demain julien!"

Mardi:

Cédric repart dans sa longueur et la termine pendant que j'essaye de m'intéresser a courrier internationnal (Cédric rigole).
Je pars ensuite dans les longueurs d'A1 pour arriver vers 17h à R9.
Il me reste un peu de temps pour aller fixer la longueur de IV/V.
Au bout de 10 mètres, je commence a me dire que ce n'est pas du V mais plutôt que les ouvreurs sont passés en artif.
Je fixe la longueurs sur 4 burils ( petites plaquettes espagnole), et redescend au bivouac ("on verra la suite demain").
Bivouac de plus en plus inconfortable!

Mercredi:

Je motive Cédric pour qu'il me finisse la longueur vu qu'il me reste encore une grande longueur d'A2 dans le haut.
Il part et remonte jusque au burils, il redémarre et dit comme moi la veille c'est dur tout droit, il décide de traverser quelques mètres à gauche!
Je ne le voit plus... jusqu'à qu'il revienne à MACH 12 avec une brouette de cailloux.
C'est l'entorse à la cheville.
Il redescend au relais puis je repars.
Obliger de mettre des plombs pour passer.
Nous arrivons vers 12h au relais.

Le A2 qui suit n'a pas l'air très dur. (la voie est équipée pour le libre).
En grimpant entre les poids et en me vachant au spit, la longueur est sortie en 1h.
Il ne reste plus que le IV.

5 mètres avant la fin j'arrache un gros bloc et je tombe. Il n'y a rien de grave je repars dans la foulée.
Sur les coup de 15h, nous tirons le matos de cette face!

Le soulagement est au rendez vous!

Nous avons pas compris le topo qui dit que pour une cordée vaillante il faut 2 jours.
Nous étions vaillant mais....

Pour finir ces 4 jours nous sommes partis à Toulouse voir Coralie et Claire, prendre un douche, se brosser les dents, constater que la ceinture serré à fond le jeans nous tombe aux chevilles, bien manger, et se rendre compte que la vie c'est l'artif et passer 4 jours dans une voie ça forge un homme!

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